Nombre d’utilisateurs actifs mensuels, taux de pénétration dans la population, ratio par rapport aux membres inscrits… Voici enfin les véritables chiffres-clés de LinkedIn en Europe, pays par pays !
Ces chiffres sont his-to-riques !
En 20 ans d’existence, jamais LinkedIn n’avait dévoilé son nombre d’utilisateurs actifs mensuels, l’indicateur de référence dans le secteur des réseaux sociaux…
Au mieux, la filiale de Microsoft se contentait jusqu’ici de chiffrer le nombre de ses « membres » (985 millions de membres relevés récemment), sans définir clairement ce terme.
D’ailleurs, entre les données émises par son département communication, ceux de sa régie publicitaire, accessibles via le Campaign Manager, ceux disponibles via le moteur de recherche de linkedIn.com (màj du 18/11/23 : LinkedIn a supprimé cet affichage, mais il est toujours possible de cumuler les membres de 1er, 2è et 3è degré…) et ceux de son outil premium Sales Navigator, il y a(vait) de la marge…
Il aura donc fallu le « Digital Services Act » (DSA) pour que LinkedIn soit contraint à davantage de transparence. En Europe en tout cas, où ce règlement régulatoire est entré en vigueur le 25 août dernier. Et où les grandes plateformes (+ de 10% de la population européenne concernée) sont dès lors obligées de publier un « rapport de transparence » deux fois par an.
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Prochaine Masterclass LinkedIn: le 15 décembre
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Alors, en dehors des moyens mis en oeuvre pour modérer les contenus publiés sur sa plateforme, quelles leçons tirer de ce premier rapport de transparence de LinkedIn ? Un tableau, un seul, qui permet d’enfin découvrir les véritables chiffres-clés de LinkedIn en Europe, pays par pays.
La France loin devant en volume d’actifs…
Et dans ce tableau, la France est très loin devant, avec 9,9 millions d’utilisateurs mensuels actifs (MAU) sur LinkedIn, devant l’Allemagne et l’Italie, au cou-à-coude, avec respectivement 5,7 et 5,2 millions de MAU.
… Mais pas en taux de pénétration
Mais il s’agit là de volume de membres actifs mensuellement. Une fois ces nombres rapportés à la population de chaque Etat membre (j’ai utilisé les dernières données des Nations Unies), le classement est tout autre.
Le taux de pénétration le plus élevé revient au Luxembourg (30,6%). Avec 26,7%, les Pays-Bas sont deuxièmes, juste devant le Danemark (23,7%).
Le taux de pénétration des trois pays européens les plus peuplés sont très variés, entre 6,8% (en Allemagne, où LinkedIn rencontre encore la concurrence de Xing) et 15,3% (France).
Tous pays confondus,le taux moyen se situe à 10,05%.
1,6 millions d’actifs en Belgique
En ce qui concerne la Belgique, les 1,6 millions d’utilisateurs actifs mensuels et le taux de pénétration de 13,7% ne seront pas une surprise pour les lecteurs de mon blog.
Il y a quelques semaines, en effet, j’avais publié une étude basée sur un important set de données auquel le CIM Belgium m’avait gentil offert l’accès.
J’avais conclu que « 1,68 millions de Belges de 12 ans et plus, soit 16,7% de cette population », étaient actifs sur LinkedIn.
Taux d’activité moyen de 37%
Enfin, la comparaison entre le nombre de MAU et le nombre de « membres » trouvés via le moteur de recherche de LinkedIn, qui donne une indication sur le niveau d’usage de la plateforme dans les différents pays, souligne également le caractère atypique du Luxembourg (72,7%).
Derrière, la Finlande, le Danemark et les Pays-Bas. Et très très loin derrière, la Slovénie, la Lettonie et Chypre.
Et la Belgique (plus d’infos sur LinkedIn en Belgique dans ce billet) ? Elle occupe la 12ème position, avec un taux d’usage mensuel des membres inscrits de 36,9%. Juste devant la Hongrie, l’Allemagne et la France (35,36%), alors que la moyenne, en Europe, s’élève à 35,53%.
