Enseignement supérieur : comment les universités et les hautes écoles de Wallonie et de Bruxelles se comportent-elles sur LinkedIn? (étude)

J’ai récolté les principales données Linkedin des hautes écoles et universités actives en Fédération Wallonie Bruxelles. Et voici mon analyse.

Nombre d’abonné.e.s et évolution, taux d’engagement, rythme de publication… Quels sont les chiffres clés et les usages sur LinkedIn, et qui domine, parmi les établissements d’enseignement supérieur actifs en Fédération Wallonie Bruxelles ? Réponses en 5 temps.

1. LinkedIn pour tout le monde

Premier enseignement, qui peut sonner comme une évidence mais qui ne l’est pas : qu’elles soient petites, moyennes ou grandes, toutes les hautes écoles et les universités de la Fédération Wallonie Bruxelles (FWB) sont présentes ET actives sur LinkedIn.

Au total, j’ai recensé 25 établissements d’enseignement supérieur de la FWB, soit 5 universités et 20 hautes écoles. Et j’en ai analysé (uniquement) les pages LinkedIn principales.

Gratuit

Je m’abonne à la newsletter de Xavier Degraux

Je m’inscris

2. Volume de followers LinkedIn : l’ULB et l’UCLouvain loin devant

Les pages LinkedIn de ces établissements comptent, au total, 676.412 abonné.e.s au 15 mars 2024. Soit une moyenne de 27.056 followers par page

Cette moyenne masque de grandes différences entre universités et hautes écoles…

Au classement, les 5 universités occupent en effet les 6 premières places. Celles de Bruxelles (ULB) et de Louvain-la-Neuve (UCLouvain) sont très loin devant. Ensuite, on retrouve l’ULiège, l’UNamur et, juste derrière l’EPHEC, l’UMons.

Au total, les universités francophones belges pèsent 71,8% de l’ensemble des followers (base non-dédupliquée).

Pour info ou rappel, les pages LinkedIn des « écoles », soit 131.000 pages dans le monde, sont particulières et « favorisées ».

Les étudiant.e.s qui indiquent suivre ou avoir suivi une formation dans la section adéquate de leur profil deviennent automatiquement abonné.e.s à la page de l’université ou de la haute école qu’ils et elles fréquentent ou ont fréquenté.

Ce n’est pas le cas pour les autres types de pages LinkedIn. Et cela explique en grande partie les chiffres suivants…

3. Croissance du nombre d’abonné.e.s : les hautes écoles grandissent vite

Au cours des 12 derniers mois, la croissance moyenne du nombre d’abonné.e.s aux pages LinkedIn des établissements universitaires et des hautes écoles de Wallonie et de Bruxelles a atteint +18,6%.

Une très jolie croissance moyenne que l’on le doit surtout aux hautes écoles (+24,3%). Et c’est logique. Les unifs, qui ont des bases de followers LinkedIn beaucoup plus importantes ont proportionnellement grandi moins vite, précisément de 16%, sur un an toujours.

Du côté des hautes écoles, c’est la Haute Ecole Libre de Bruxelles Ilya Prigogine (HELB), en hausse de 49,2%, la HE2B (+43,6%) et la Haute Ecole Leonard de Vinci (+42,9%) qui caracolent en tête du classement.

Du côté des universités, proportionnellement toujours, la croissance a été tirée par l’UMons (+18,5%), l’ULB (+ 16,9%) et l’ULiège (+ 16,9% également). Seule L’UCLouvain (+15,1%) a grandi moins vite que l’ensemble des unifs.

En chiffres absolus, tous établissements supérieurs confondus, la palme des plus impressionnants recrutements d’abonné.e.s revient, assez logiquement, à l’ULB (+ 27.594 abonnés), devant l’UCLouvain (+ 24.179 abonné.e.s) et l’ULiège (+ 16.264 abonné.e.s).

4. Taux d’engagement contrastés

En forte croissance, la présence sur LinkedIn des établissements d’enseignement supérieur de Wallonie et de Bruxelles est-elle « efficace » pour autant ?

Tout dépend de leurs objectifs respectifs, évidemment.

Mais pour tenter une réponse objective, attardons-nous sur leurs taux d’engagement, calculés ici comme un rapport entre le nombre moyen d’interactions publiques par post (likes, commentaires et partages) et le nombre de followers.

Une distinction entre types d’établissement, ou plus probablement entre tailles de pages, semble s’imposer également à ce sujet.

Le taux d’engagement moyen des hautes écoles est de 0,19% et celui des unifs de 0,09%, alors que pour les 25 établissements, la moyenne se situe à 0,13%.

À ce petit jeu, et si on exclut le résultat lié aux 150 followers et aux 8 posts annuels d’ESN ICHEC ECAM Brussels, les taux d’engagement les plus élevés sont à mettre au crédit de HE2B (1,69%), de HEPN – Haute Ecole de la Province de Namur (0,82%) et de HEL – Haute Ecole de la Ville de Liège (0,67%).

En volume d’interactions par post, les 5 universités sont clairement en tête, avec une domination très forte de l’UCLouvain, à près de 223 interactions par post, là où la moyenne de l’étude se situe à 44,4 interactions/post.

J’ai également comparé les résultats des universités francophones avec les néerlandophones. Et la conclusion est cohérente. Les unifs néerlandophones, qui ont davantage de followers en moyenne (+65%) tout en progressant à la même vitesse, atteignent un taux d’engagement inférieur (-26%). Et ce, alors qu’elles publient moins (-27%).

5. Rythme de publication : une sauce très liégeoise

Justement, parlons-en de ce rythme de publication. Mais revenons du côté francophone.

Alors que l’ULiège est l’établissement d’enseignement supérieur qui enregistre le taux d’engagement le plus faible en Fédération Wallonie Bruxelles, c’est aussi celui qui publie le plus souvent.

Sur les 12 derniers mois, l’ULiège a sorti 381 posts (1,5 post par jour ouvré), soit plus de deux fois la moyenne de l’étude, située à 126 publications par page et par an.

Sur ce podium, l’ULiège est suivi par la Haute École de Namur-Liège-Luxembourg (Hénallux), avec 337 posts/an, et par HEL – Haute Ecole de la Ville de Liège (330 publications/an).

En moyenne, les 20 hautes écoles analysées par nos soins publient 101 posts/an et les 5 unifs, plus du double, 205 posts/an précisément.

Xavier Degraux

Si vous travaillez pour une Université ou une Haute École et que vous souhaitez une analyse plus poussée de votre présence sur LinkedIn (et/ou d’autres réseaux sociaux), n’hésitez pas à me contacter pour un devis gratuit.



Vous pourriez aussi aimer